Don Carpenter – La promo 49
Traduit de l’anglais par Céline Leroy
Editions 10-18
Prix : 6,10 € – ISBN : 978-226-406218-5 – Parution : 4 septembre 2014 – 144 pages
Dans ce portrait de groupe, album teinté d’une mélancolie légère, on suit les trajectoires d’une trentaine de camarades au cours de l’année 1949, épinglés au sortir du lycée, alors qu’ils basculent plus ou moins brutalement vers l’âge adulte. Une poignée de jeunes gens aux caractères disparates, aux aspirations souvent contrariées et aux désirs universels. A Portland, Oregon, la vie s’égrène : Noël, une partie de poker, des jalousies, les quatre cents coups, un bal, un examen raté, une virée à Seaside, la station balnéaire toute proche. On se lance des défis idiots ou intimes, on rêve d’une fille, de popularité, d’avenir. Puis la nécessité, les évènements, les accidents, et rien ne sera plus pareil… Don Carpenter avait dix-huit ans en 1949. A travers ces vingt-quatre instantanés, il porte sur sa génération un regard empathique et lucide, restituant ainsi, avec une remarquable économie de moyens, la grâce précaire de la jeunesse.
Né en 1931, Don Carpenter a passé ses premières années en Californie avant de s’installer à Portland, dans l’Oregon. Engagé dans l’armée de l’air pendant la guerre de Corée, il reste un certain temps à Kyoto, où il s’éprend de la culture japonaise. De retour aux États-Unis, le succès de son premier roman Sale temps pour les braves, publié en 1966, l’installe dans le paysage littéraire américain. Il est proche des écrivains de la scène de San Francisco et en particulier de Richard Brautigan. Il travaille pendant douze ans comme scénariste pour Hollywood, et fera de cette expérience la matière de plusieurs de ses livres. En trente ans, il publiera une dizaine de romans et de recueils de nouvelles. Très malade, il met fin à ses jours en 1995, dix ans après le suicide de son grand ami Richard Brautigan. Réédité en 2010 Par la New York Review of Books, Sale temps pour les braves, a connu un énorme succès public et critique, et a été salué par de nombreux écrivains comme Richard Price, Jonathan Lethem ou Georges Pelecanos.