Christian-Georges Schwentzel – Cléôpatre, la Déesse-Reine
Editions Payot
Prix : 25 € – ISBN : 978-2-228-91148-1 – Parution : 8 octobre 2014 – 352 pages
Femme fatale par excellence, à la beauté légendaire et à la mort tragique, Cléopâtre (v. 69 av. J.-C.-30 av. J.-C.) est sans doute la plus célèbre des femmes de l’Antiquité. Son nom même, honni par les poètes latins, est évocateur de luxe, de pouvoir et d’érotisme. Dans son sillage vénéneux, elle a entraîné tour à tour le grand César, père putatif du petit Césarion, et son successeur Marc Antoine, vaincu de la bataille d’Actium. Depuis dix ans, d’importantes découvertes archéologiques, numismatiques et épigraphiques ont fait progresser notre connaissance de la reine d’Egypte. A la fois « pharaonne » traditionnelle pour ses sujets égyptiens et reine macédonienne, descendante d’un officier d’Alexandre le Grand, pour les Grecs, elle assume une double identité culturelle : déesse-reine, la dernière des Ptolémées se veut la réincarnation d’Isis autant que celle d’Aphrodite. Héritière d’un empire « ami » des Romains, en fait un protectorat de Rome, Cléopâtre rêve de la fusion d’un grand et puissant Empire romano-ptolémaïque. Sa démesure en a fait un mythe, mille fois exploité et réinterprété à travers les siècles. C’est à une relecture de ses divers visages que nous convie l’auteur, en Europe mais aussi, et de façon surprenante, dans le monde arabe ou en Amérique du Nord, où elle fait figure d’icône noire.
Professeur d’histoire ancienne à l’université de Lorraine (Metz), C.-G. Schwentzel a surtout écrit sur l’Egypte des Ptolémées (Cléopâtre, PUF, « Que sais-je ? », 1999) et, plus récemment, sur le Proche-Orient hellénistique et romain (Hérode le Grand, Pygmalion, 2011). Il a participé à un docu-fiction, Le Destin de Rome, diffusé sur Arte en 2011, au succès notable.