Juan Manuel de Prada – Une imposture
traduit par Gabriel Laculli
Editions Points
Prix : 8,40 € – ISBN : 978-2-757-852002 – Parution : 21 mai 2015 – 597 pages
Madrid, 1942. Antonio, un malfrat madrilène, voleur à la tire et détrousseur de riches provinciaux, endosse le meurtre commis par sa complice et bien-aimée Carmen. Pour échapper à la police, il s’engage dans la Division Azul. Envoyé sur le front soviétique, il est fait prisonnier par l’Armée rouge, où il usurpera l’identité d’un homme qui lui ressemble comme un frère jumeau, Gabriel Mendoza. Libéré en 1954, c’est sous ce nom qu’il rentrera en Espagne et, après avoir hérité de la fortune de la famille Mendoza, il sombrera dans le crime afin d’éliminer les traces de son passé.
Ce résumé succinct ne saurait rendre compte de la puissance de ce roman qui fait appel au meilleur de Dickens et de Dostoïevski et dont la langue, d’une stupéfiante richesse, peint des personnages aspirant au bien et à l’amour, mais prisonniers de forces qui les dépassent et incapables de se soustraire à la mécanique de leur destin. Après Les Masques du héros, La Tempête, Le Septième Voile, Juan Manuel de Prada poursuit dans Une imposture une oeuvre remarquable sur la faiblesse et l’inconsistance humaines qui vouent les êtres au mal et à la trahison.
Né en 1970 à Baracaldo (Biscaye), Juan Manuel de Prada publie son premier livre, Cons, en 1995. Prix Ojo Critico de Narrativa pour Les Masques du héros puis prix Planeta pour La Tempête, il a reçu en 2004 le Prix national de littérature et en 2010 le prix Biblioteca Breve pour Le Septième Voile. Ses romans sont aujourd’hui traduits dans plus de quinze langues.