Natsumé Sôseki – Oreiller d’herbe ou le voyage poétique
Editions Philippe Picquier
Prix : 23 € – ISBN : 978-2809711202 – Parution : 20 octobre 2015 – 224 pages
Il faut lire ce texte d’une originalité et d’une poésie absolues, que Sôseki appelait son roman-haïku. Au printemps, un jeune artiste décide de se retirer dans la montagne, loin des passions et de l’agitation de la cité, rencontre une jeune femme malicieuse et fantasque, rêve de peindre le tableau qui exprimerait enfin son idéal et ne réussit qu’à aligner poème sur poème ! Dans ce manifeste poétique et esthétique, profond, piquant, passionné, indigné, éblouissant, Sôseki approfondit sa méditation sur la création et la place de l’artiste dans la société moderne.« Je ne crois pas qu’un tel roman ait déjà existé en Occident. Il ouvrira de nouveaux horizons à la littérature », prédisait Sôseki en l’écrivant. Il est rehaussé de peintures d’une infinie délicatesse, aux couleurs veloutées, chatoyantes, issues d’une édition de 1926 en trois rouleaux où figuraient le texte entièrement calligraphié et une trentaine de peintures, toutes reproduites ici.
Natsume Sôseki (1867-1916) est un des plus grands écrivains de l’ère Meiji, où le Japon passe en quelques années de la féodalité à un statut de nation moderne parmi les plus avancées. Il succède à Lafcadio Hearn à la chaire de littérature anglaise de l’Université de Tokyo, avant de la quitter pour s’adonner exclusivement à l’écriture. Il publie romans, essais, récits de voyage et, toute sa vie, a capturé dans des haïkus la grâce des instants vécus.