Karin Brynard – Les milices du Kalahari
traduit par Estelle Roudet
Editions du Seuil
Prix : 22,90 € – ISBN : 978-2021040289 – Parution : 12 mai 2016 – 562 pages
Loin de la violence urbaine du Cap décrite par Mike Nicol et, récemment, par Deon Meyer, ce roman expose la structure complexe de la société rurale en Afrique du Sud. L’enquête sur le meurtre brutal, dans une ferme du Kalahari, de Freddie, artiste peintre célèbre, et de la petite fille métisse qu’elle a adoptée est menée par l’inspecteur Beeslaar, venu de la ville et peu au fait des coutumes locales. La principale suspecte est la soeur de Freddie, Saar, avec qui elle s’était accrochée, lorsque leur père était malade, concernant la gestion des affaires de celui-ci. Mais les soupçons se portent aussi sur le contremaître, un bushman étonnamment sophistiqué, qui tient l’exploitation avec compétence et soigne deux faucons recueillis dans le désert. Faut-il considérer ce premier massacre (d’autres morts suivront, et des gris-gris de style vaudou seront retrouvés sur la clôture de l’exploitation) comme un de ces meurtres de fermiers blancs si répandus dans la région depuis quelque temps ? Deux mille d’entre eux auraient trouvé la mort en une seule année, et des milices armées se sont constituées pour protéger les survivants contre la violence des Noirs, décidés à récupérer les terres qu’on a promis de leur restituer…
Karen Brynard, une soixantaine d’années, a grandi dans la province du Cap-Nord. D’abord traductrice, puis journaliste politique, elle a fait ses classes pendant les émeutes de Soweto. Les Milices du Kalahari (en afrikaans, Plasmoord, littéralement : Meurtres à la ferme) a reçu le University of Johannesburg Debut Prize for Creative Writing.