Georges Minois – Histoire du Moyen Age
Editions Perrin
Prix : 24,90 € – ISBN : 978-2262050382 – Parution : 21 avril 2016 – 480 pages
Dernier grand historien du Moyen-Age, dans la lignée de Jacques Heers, Georges Minois nous livre sa version du Moyen-Age, une époque coincée entre l’Antiquité et la Renaisssance. Cette période charnière avec ses ombres et ses lumières ressemble à s’y méprendre à notre époque. Alors pourquoi certains historiens décident de distinguer cette période plus que de raison. Car le Moyne Age fascine car nous sentons confusément que là se trouvent les racines de nos aspirations et de nos drames actuels, des obscurantismes religieux aussi bien que des hautes spiritualités, de la violence aveugle comme de la quête de sens, de la peur du futur comme du rêve d’un retour à la nature.
Ensuite, parce que l’image actuelle du monde médiéval est trop souvent falsifiée : évacué des programmes scolaires, réduit en miettes anecdotiques par les médias, transformé en légende noire ou dorée, le Moyen Âge a perdu toute cohérence dans la mémoire collective. Pour le comprendre ‒ donc pour nous comprendre ‒, il faut restituer les faits, les noms, les dates dans leur enchaînement logique et chronologique. Telle est l’ambition de cet ouvrage.
Enfin, parce qu’aujourd’hui plus que jamais il est nécessaire d’élargir notre vue en replaçant » notre » Moyen Âge européen dans le contexte de ses relations avec ses voisins. L’histoire médiévale occidentale est indissociable de celle du Proche-Orient, à la fois ennemi et Terre promise : du Ve au Xe siècle, c’est l’âge des grandes illusions, pendant lequel l’Orient byzantin puis musulman domine un Occident encore barbare ; du XIe au XIIIe siècle, l’Occident chrétien manifeste son dynamisme et atteint son âge de raison, en accord avec une foi plus éclairée, avant de connaître des fléaux apocalyptiques aux XIVe et XVe siècles, dans un âge de transition vers un monde moderne dont l’optimisme humaniste fait aujourd’hui naufrage. Au-delà de nos avancées technologiques, sans cesse nous en revenons ainsi aux questions fondamentales posées par l’homme médiéval.