William S.Burrough – Junky
traduit par Catherine Cullez et Jean-René Major
révision par Philippe Mikriammos
Editions Folio
Prix : 7,70 € – ISBN : 978-2070792689 – Parution : 15 juin 2017 – 352 pages
» On devient drogué parce qu’on n’a pas de fortes motivations dans une autre direction. La came l’emporte par défaut. j’ai essayé par curiosité. Je me piquais comme ça, quand je touchais. Je me suis retrouvé accroché. La plupart des drogués à qui j’ai parlé m’ont fait part d’une expérience semblable. Ils ne s’étaient pas mis à employer des drogues pour une raison dont ils pussent se souvenir. Ils se piquaient comme ça, jusqu’à ce qu’ils accrochent. On ne décide pas d’être drogué. Un matin, on se réveille malade et on est drogué. » Premier ouvrage de Burroughs, Junky décrit la réalité crue d’un héroïnomane en errance, doué du regard terriblement lucide de l’écrivain. De New York à Mexico, William Lee, double romanesque de l’auteur, fait l’expérience de la came, de la privation, de la prison et de la fuite : il apprend » l’équation de la came « , qui n’est ni une jouissance ni un plaisir, mais un mode de vie. Un livre qui fit scandale lors de sa première publication, et qui laisse présager l’œuvre à venir.
Né en 1914 à Saint Louis, Missouri, William Burroughs est le petit-fils de l’inventeur de la machine à calculer du même nom. Après avoir été «l’homme de tous les métiers», il commença d’écrire à l’âge de trente-cinq ans. Héroïnomane, homosexuel, amateur d’armes à feu, il fut l’écrivain le plus original de la «Beat Generation». Il est mort en 1997 à Lawrence, Kansas.