Rabih Alameddine – Les vies de papier
traduit par Nicolas Richard0
Editions 10-18
Prix : 8,10 € – ISBN : 978-2264069962 – Parution : 17 aout 2017 – 360 pages
Aaliya Saleh, 72 ans, les cheveux bleus, a toujours refusé les carcans imposés par la société libanaise. A l’ombre des murs anciens de son appartement, elle s’apprête pour son rituel préféré. Chaque année, le 1er janvier, après avoir allumé deux bougies pour Walter Benjamin, cette femme irrévérencieuse et un brin obsessionnelle commence à traduire en arabe l’une des oeuvres de ses romanciers préférés : Kafka, Pessoa ou Nabokov. A la fois refuge et « plaisir aveugle », la littérature est l’air qu’elle respire, celui qui la fait vibrer comme cet opus de Chopin qu’elle ne cesse d’écouter. C’est entourée de livres, de cartons remplis de papiers, de feuilles volantes de ses traductions qu’Aaliya se sent vivante. Cheminant dans les rues, Aaliya se souvient ; de l’odeur de sa librairie, des conversations avec son amie Hannah, de ses lectures à la lueur de la bougie tandis que la guerre faisait rage, de la ville en feu, de l’imprévisibilité de Beyrouth.Rabih Alameddine est peintre et romancier. Né à Amman en Jordanie de parents libanais, il partage aujourd’hui son temps entre San Francisco et Beyrouth. Son roman Les Vies de papier a été finaliste du National Book Award 2014 et du National Book Critics Circle Award 2015, et lauréat du California Book Award 2015.