James Anderson – La route 117
traduit par Clément Baude
Editions Belfond
Prix : 21€ – ISBN : 978-2714479365 – Parution : 16 janvier 2020 – 352 pages
James Anderson sait mieux que tout autre nous transporter dans cet endroit perdu de l’Utah dans ce désert aride où le froid règne en maître et où la vie même s’avère être une véritable défi lancé à l’homme. C’est pourtant là que vit une population de reclus, marginaux et laissés pour compte le long de la route 117 que Ben Jones arpente du matin au soir délivrant des marchandises aux uns et aux autres. Connu de tous, il affectionne ce coin sauvage des Etats-unis dénué de tout avec des personnes à la moralité discutable. Mais au fond, qui ne l’est pas. James Anderson nous avait enchanté avec Desert home, un récit hypnotique qui nous avait révélé la grande valeur de cet écrivain. Il revient avec cet anti-héros, Ben Jones pour nous conter une histoire singulière dont la noirceur transparaît dans le décor envoûtant et apocalyptique du désert de l’Utah.
La neige et la glace ont envahi la route 117. Au milieu de ce décor lunaire, Ben, chauffeur routier, s’accroche à son volant comme à une planche de salut, pour oublier la disparition brutale, quelques semaines plus tôt, de la femme qu’il aimait.
Mais un matin, à la station-service, un étrange colis l’attend… Un gamin et son chien, laissés là avec ce mot : » S’IL TE PLAÎT, BEN. GROSSE GALÈRE. MON FILS. EMMÈNE-LE AUJOURD’HUI. CONFIANCE À TOI SEULEMENT. PEDRO. » Pourquoi ce Pedro, un quasi-inconnu qu’il n’a pas revu depuis des mois, tient-il tant à lui confier son enfant mutique ? Tandis que Ben reprend la route en quête de réponses, accompagné de ses improbables passagers, un drame l’oblige à interrompre ses recherches : son ami John, prédicateur qui arpente la 117 avec une croix sur le dos, vient d’être laissé pour mort sur le bord de la chaussée.